A bord du transmongolien

Le 22 août, je quitte mon auberge pékinoise de bon matin et me dirige vers la gare. Heureusement que le métro ouvre tôt. J’achète mes derniers produits chinois (enfin, derniers achats EN Chine) et puis, j’embarque à bord du célèbre TRANSMONGOLIEN, qui traverse la Mongolie en reliant Pékin à la Russie, puis qui se transforme en transsibérien. Moi, j’ai changé mes plans et je n’irai finalement que jusqu’à Oulan-Bator. Je n’ai pas de visa russe, je n’ai pas le temps d’en faire un et pas non plus le temps de traverser le plus grand pays du monde. Tant pis, la Mongolie sera donc ma dernière destination!

L’aventure commence fort dans le train, qui est une expérience à lui tout seul. Les wagons sont propres, confortables et seulement remplis à moitié. Je partage mon compartiment avec Jenny, une australo-philippine. Et c’est parti pour 30 heures sur les rails. Très vite, nous sommes bercés par les mouvements du train, et nous passerons toutes les deux une grande partie du trajet à dormir. Le reste du temps, nous grignotons, lisons, discutons, écrivons et regardons le paysage qui devient de plus en plus désertique. A bord, il y a principalement des Mongols mais aussi quelques voyageurs dont Pierre et Jérôme, deux Français qui m’invitent à me joindre à eux pour un trek en Mongolie. Je n’ai rien de prévu, et justement, j’ai bien envie de voyager avec eux.

Nous arrivons à la frontière chinoise dans la soirée. Nous devons tous donner nos passeports aux membres de l’équipage, descendre du train, attendre deux heures, remonter dans le train, récupérer nos passeports, redonner nos passeports, passer la frontière Mongol, et récupérer nos passeports. Toute cette journée à dormir m’a épuisée. Je passerai donc une très bonne nuit dans le transmongolien.

Au réveil, j’aperçois ma première yourte qui est très vite suivie de toutes ses copines. Des chevaux! Et surtout, la steppe à perte de vue.

Enfin, Oulan-Bator,  capitale de la Mongolie, apparaît sans prévenir. Une grosse ville après tout ce désert, la seule de tout le pays. Je serais bien restée plus longtemps dans ce train qui m’a considérablement rapprochée de mon cher pays d’enfance en me faisant faire un bond de 1357 km. Encore un pays à découvrir, et pas des moindres…

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